Le projet RERUN repense le traitement des boîtes en carton

Le projet RERUN repense le traitement des boîtes en carton

Les boîtes en carton. Toutes les entreprises, grandes ou petites, y ont recours. Souvent, elles sont uniquement utilisées pour le transport, puis jetées dans un conteneur pour être recyclées. Mais est-ce vraiment durable ? Et cela s’inscrit-il dans une économie circulaire ? Ann Debeuf en parlera lors du salon Empack qui se tiendra au Nekkerhal de Malines les 22 et 23 octobre. Elle présentera le projet RERUN, un laboratoire vivant soutenu par Vlaio, et expliquera comment celui-ci fait la différence.

Ann est professeure à l’AP Hogeschool et désormais également chercheuse au sein du projet RERUN de l’UCLL. Ce projet vise à trouver de nouvelles utilisations pour les déchets de papier et de carton. En effet, « ceux-ci peuvent parfaitement être recyclés, mais ce processus est présenté de manière beaucoup plus optimiste qu’il ne l’est en réalité », explique Ann.

Le recyclage est détourné de son objectif initial

Commençons par dissiper un malentendu : miser uniquement sur le recyclage ne contribue pas à une économie circulaire. « Il s’agit en fait de la dernière étape d’un processus visant à conserver la valeur le plus longtemps possible, puis à réutiliser », explique Ann. « Car le recyclage consomme beaucoup d’eau et d’énergie, et après 2 à 5 cycles de recyclage, les fibres du carton sont trop courtes pour être réutilisées. »

Ce terme est donc utilisé à mauvais escient par certaines entreprises pour donner une image durable. Mais ceux qui travaillent vraiment de manière durable – et s’engagent en faveur d’une économie circulaire – veillent avant tout à ce que les produits restent en circulation le plus longtemps possible. « Car le téléphone le plus durable est celui que vous pouvez utiliser le plus longtemps sans avoir recours à de nouvelles matières premières pour le réparer, le remettre à neuf ou le recycler (dans la mesure du possible). Et il en va de même pour les boîtes en carton. »

Boîtes de seconde chance

C’est exactement l’objet du projet RERUN. Il examine comment sont traités les flux résiduels de papier et de carton, et lesquels méritent d’être traités. « Nous avons actuellement deux pistes à l’étude, dont l’une sera présentée à Empack. »

Il s’agit du projet « boîtes de deuxième chance » dans le cadre duquel les boîtes, vous l’aurez deviné, ont droit à une deuxième, voire une troisième, quatrième… chance avant d’être recyclées. « Nous visons ainsi les simples boîtes en carton ondulé qui sont présentes en masse dans les PME. Nous sommes actuellement en train de recenser tous les flux utilisables. »

Pour traiter ce flux et lui donner une nouvelle vie, on se tourne vers les entreprises de travail adapté. « Elles sont souvent situées au cœur des zones PME, où les cartons sont jetés en masse dans les conteneurs. Nous voulons leur acheminer ce flux afin qu’elles le transforment en nouveaux cartons utilisables, sans recyclage. » La seule chose qui est attendue des PME participantes est qu’elles plient et stockent leurs cartons de manière propre en vue de leur collecte. « Cela demande un peu plus de travail, mais les nombreuses PME que nous avons interrogées estiment que cela ne pèse pas lourd face au péché que représente le fait de jeter. »

« Nous avons déjà reçu de nombreuses réactions positives et souhaitons présenter les premiers chiffres en octobre afin d’illustrer plus clairement l’impact de notre initiative. Dans cette phase de démarrage, nous devons générer autant de visibilité que possible et nous forger une bonne réputation. C’est la seule façon d’attirer davantage de PME et, plus tard, de nous adresser également aux grandes entreprises. »

Ensemble pour un monde meilleur

Ce ne sont « que » des boîtes en carton, mais Ann ne veut pas minimiser leur importance. « Ce que nous réussissons à faire avec des boîtes en carton, nous pourrons peut-être le faire autrement à l’avenir. Plus nous prenons de mesures comme celle-ci, plus nous évoluons vers une économie circulaire. J’espère donc surtout que cette conférence sera une source d’inspiration pour d’autres, que rien n’est impossible et qu’il n’est pas naïf de vouloir améliorer le monde », conclut-elle.

Vous souhaitez savoir comment le projet RERUN prend forme ? Vous êtes une entreprise qui se pose des questions sur le traitement des boîtes en carton ? Ou vous avez une autre question pour Ann ? Venez assister à la conférence à Empack, du 22 au 23 octobre au Nekkerhal, à Malines.

Vous pouvez vous inscrire gratuitement ici : https://register.visitcloud.com/survey/0lejfoc79a4bv.

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